La Linogravure est une technique de taille d'épargne. Le support en linoléum (liège, gomme et résine) est plus souple et homogène, et permet un dessin plus libre.
L'eau forte est une gravure en creux indirecte : la matrice est creusée chimiquement. Le graveur dessine sur une plaque vernie, à l'aide d'une pointe métallique qui met le métal à nu mais ne l'atteint pas. La plaque est plongée dans l'acide (d'où le nom eau-forte) le métal non protégé est mordu. On enlève le vernis, puis on encre la plaque comme pour la gravure directe.
L'aquafortiste trace avec aisance et souplesse dans le vernis, à la manière d'un dessinateur, son trait est spontané et les repentirs lui sont permis. La taille se caractérise par des bords légèrement irréguliers, dus à l'effervescence de l'acide. L'épaisseur du trait est modulée en fonction du calibre des pointes et du temps de morsure. La plaque est essuyée avec un solvant. L'eau-forte permet des effets très nuancés. Elle est souvent associée à l'aquatinte, à la pointe sèche, au burin
La pointe sèche est une tige d'acier finement aiguisée, qui donne là aussi son nom au procédé. Cette pointe ne creuse pas un sillon net comme le burin, mais raye et laboure le métal de façon plus irrégulière. La pointe sèche laisse sur les bords du trait des barbes de métal, qui retiennent l'encre et donnent un aspect velouté à l'impression. Fragile à l’impression, le procédé ne peut pas être tiré à plus de quelques exemplaires. L’usure des tailles et des barbes modifie l’image.
La gravure au carborundum n’est pas une gravure en creux, mais son procédé d’impression est celui de la taille douce. Henri Goetz en créant ce procédé voulait imiter la plupart des techniques traditionnelles, en les rendant accessibles à tous les artistes, même inexpérimentés. Aujourd'hui le carborundum est surtout prisé pour le relief qu'il permet de créer.
Le graveur dépose sur du métal ou une plaque de plexiglas, une pâte composée de résine plastique et de carborundum (carbure de silicium) en grains qui deviennent extrêmement durs au séchage. Le mélange pâteux des deux produits est appliqué à la brosse sur une plaque de métal.le travail du graveur se fait avec aisance avant le séchage. L’encrage peut ensuite s’effectuer tant sur les reliefs que sur les creux.
L'encre employée, noire ou couleur, est la même que pour la taille-douce, rendue plus fluide pour permettre un encrage au pinceau. L'impression se fait sur une presse taille-douce, avec une pression moins forte que pour la gravure en creux.
La technique du carborundum convient très bien à la couleur et donne une grande richesse plastique de matières et de formes. On peut la combiner avec d'autres techniques de gravure.
Le pochoir est une technique de découpage et de coloriage manuel permettant l'impression d'une même forme à de multiples exemplaires ou de plusieurs couleurs, ou encore de formes en juxtaposition. Une feuille de zinc ou d'aluminium sur laquelle un dessin a été reporté est découpée au stylet ou à la machine.Le coloriste décompose les différentes couleurs et restitue les tons exacts du modèle. Les vides sont remplis de gouache ou d'aquarelle appliquées à la brosse tenue verticalement. Il faut un pompon (brosse) par couleur.
L’Aquagravure
Cette technique se caractérise par la création simultanée du papier et de la gravure. L’artiste grave et sculpte son motif en bas relief dans une plaque de cire, de bois ou d'un autre médium. Un moule souple est créé à partir de cette base.La pâte à papier est préparée et posée sur un support sur la presse. Le moule est coloré directement et se pose sur la pâte à papier, le tout est mis sous presse. Le pressage se fait graduellement jusqu’à atteindre plusieurs tonnes.
Suit alors une très longue étape de séchage et chaque pièce est retouchée à la main pour affiner
les détails.
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